Le long du canal
Le canal de Nantes à Brest a été construit au début du XIXe siècle. En 1829 28 écluses étaient ouvertes dans le Finistère, entre Port-Launay et Pont-Triffen. Mais sa carrière fut de courte durée, le développement du train dans la deuxième partie du XIXe siècle a rapidement relégué les voies d'eau à des axes de seconde zone.
Cependant, il reste un élément important du Centre-Finistère pour les loisirs et le tourisme. Et pour moi il a un caractère symbolique, ma grand-mère étant née à quelques centaines de mètres de ses berges.
Cet après-midi nous avons loué des vélos à Châteauneuf-du-Faou et nous avons suivi le chemin de halage dans la direction de Nantes.
Notre-Dame des Portes surplombant la rivière. A cet endroit le canal emprunte le lit de l'Aulne.
La tache noire au centre ce sont des ardoises. Il s'agit de l'ardoisière du Rick à Saint-Goazec, la plus grand carrière à ciel ouvert de Bretagne. L'industrie de l'ardoise s'est beaucoup développée grâce au canal, bien pratique pour le transport.
C'est vraiment un régal de se balader sur le chemin de halage. C'est vert, calme. Les libellules nous accompagnent.
Une des maisons d'éclusier. Les 3 J (Janet, Judikael et John) ont appris le mot "écluse". Et moi "lock" en anglais.
Nous avons fait demi-tour au Pont ar Stang, qui joint Châteauneuf et Spézet.
Un panneau qu'on ne voit pas souvent !
Judikael sait faire du vélo, mais la balade aurait été trop longue pour lui, donc on avait aussi loué une remorque. Mais c'est que c'est lourd ces choses-là ! Et surtout la selle de mon vélo était vraiment inconfortable. J'ai donc souffert beaucoup plus que je n'avais imaginé (terrain plat ? Facile !).
Je n'étais donc pas fâchée de retrouver Châteauneuf ! Mais on a vraiment passé un super après-midi.
En rentrant, nous nous sommes arrêtés à Notre-Dame des Portes (encore un haut-lieu de l'histoire familiale). Elle date de la fin du XIXe siècle et n'a pas le charme des chapelles plus anciennes, mais c'est sa localisation, qui impressionne, une soixantaine de mètres au dessus de la rivière. D'ailleurs, c'est là que se tenait avant le château fort qui a donné son nom à la ville.
Le calvaire est vraiment étonnant !
J'en profite pour vous présenter ce tableau de Paul Sérusier, qui représente justement le Pardon de Notre-Dame des Portes. Complètement nulle en peinture, je viens seulement de le découvrir, à l'occasion de mon cours sur la Bretagne. Je l'aime beaucoup, et j'arrive presque à pardonner à l'artiste d'avoir représenté des Bigoudènes à la place des Dardoups de Châteauneuf. Qui ont pourtant une coiffe bien élégante aussi !