La rivière Ellez prend sa source à Saint-Rivoal et coule en direction du sud-est pour aller se jeter dans l'Aulne à Landeleau. Entre Loqueffret et Brennilis, après sa sortie du Yeun Elez, elle traverse le magnifique Chaos de Mardoul.
Les rochers sont certes moins impressionnants qu'à Huelgoat ou Locarn, mais il s'en dégage une atmosphère douce et paisible.
On peut faire facilement le tour à pied, deux sentiers sont aménagés sur les rives.
Vue vers le sud et Loqueffret, depuis un bloc de granit brennilisien.
Si vous y allez, vous retrouverez peut-être le galet de Lilly, 10 ans.
Le lendemain de notre arrivée à Killarney, il a plu toute la journée. Nous en avons profité pour déguster un fish&chips et regarder des films sur Netflix. La pluie a cessé vers 17h, nous avons pu commencer à découvrir le Killarney National Park.
Nous avons commencé par Ross Castle, tout proche de la ville. Il a une vraie allure de château gaélique, non ?
Il a été construit au XVe siècle, sans doute par le chef O’Donoghue Mór. On raconte que tous les 7 ans, le 1er mai, il sort du lac sur son beau cheval blanc. Nous y étions le 2 au soir, dommage !
Ensuite, Muckross Abbey, elle aussi du XVe.
Un lieu magique, regardez un peu ce cloître ! Et l'arbre est remarquable également !
Et grâce à cette journée humide, c'est seuls que nous nous sommes promenés dans les jardins de Muckross House, une chance ! C'est un grand domaine très populaire et, à en juger par la taille des parkings, très fréquenté. Il faut dire que l'entrée est gratuite (sauf pour la visite du château).
Pas de voyage en Thaïlande pour nous cet été, mais nous avons pris un bon bol d'air asiatique au Jardin exotique de Saint-Renan.
Les bambous sont les maîtres incontestés des lieux.
Difficile de les distinguer, mais une centaine de variétés cohabitent. Parmi elles, le chimonobambusa tumidissinoda. Vous reconnaissez la canne de Charlot ?
C'est aussi dans ce bambou qu'on taille les cannes des courageux qui gravissent la montagne Emei en Chine (3099m). Ca ne vous dit sans doute rien, mais c'est important dans notre mythologie familiale : John y était allé en voyage scolaire, et avait embarqué Judikael, alors âgé d'un an seulement.
Onze ans plus tard, il aime toujours jouer à cache-cache !
John a jugé que les bambous étaient particulièrement droits, ce qui semble être un gage de qualité. Mais parfois, la nature est facétieuse.
D'autres plantes se sont fait une bonne place dans le jardin.
L'Asie est à l'honneur, mais on voyage aussi en Amérique avec ce sequoia
ou cet araucharia du Chili.
Un lieu magnifique à découvrir non loin de Brest !
Pour nos trois derniers jours en Irlande, j'avais opté pour Killarney, dans le Kerry. Nous sommes donc restés dans un petit triangle dans le sud-ouest, avec des trajets d'approximativement 1 heure maximum. Un tout petit bout d'Irlande, mais largement suffisant pour une semaine de vacances.
Le nom de nombreuses localités commence par "Kil". Cela signifie "église". Killarney c'est l'église des prunelles. C'est aussi une ville de 15 000 habitants qui reçoit plus d'un million de visiteurs par an ! Pour recevoir tous ces touristes, souvent américains, il y a des grands hôtels un peu partout. Moi j'avais loué un cottage. Le meilleur moment du voyage, dixit Judikael, puisqu'il y avait une télé avec Netflix.
On sent que Killarney est touristique et riche, les rues sont plus clinquantes que dans les autres localités que nous avons traversées.
Et c'est le seul endroit où nous avons vus des vrais magasins pour touristes.
Eglise Saint-Mary. C'est une église anglicane, qui fait partie de la Church of Ireland. J'aurais pensé que cette dernière était catholique, mais non !
Quand on partait, des familles arrivaient pour une activité réservée aux enfants, apparemment.
Je le regrette maintenant, mais nous ne sommes pas allés à la cathédrale Saint-Mary, qui, elle, accueille les Catholiques. Pas que je veuille favoriser une dénomination, mais juste pour comparer les deux.
Par contre nous avons participé à une manifestation ! Nous sommes tombés sur un rassemblement pour la Palestine et nous sommes joints au mouvement. Globalement les Irlandais se sentent proches des Palestiniens, ce qui s'explique très bien, de part leur histoire commune de pays colonisés.
La manifestation était très calme ! Pas de slogans, peu de bruit. Heureusement nous avons été rejoints à un moment par une violoniste. Par contre beaucoup de manifestants portaient des bougies.
La route n'était même pas bloquée, nous ne marchions que sur une voie.
Nous n'avons pas suivi le cortège jusqu'à son terme, nous ne saurons donc jamais où il allait. Mais peut-être à la cathédrale ? Nous n'en étions pas très loin.
(Mon carnet de voyage n'est pas fini, je dois vous parler du Killarney National Park)
En écrivant mon message sur Blarney Castle, j'ai sauté Gougane Bara. Pourtant c'était une très belle étape de notre séjour irlandais. Nous y sommes allés après notre Irish Breakfast, l'estomac bien plein.
Gougane Barra est une vallée assez isolée, mais dont je recommande chaudement la visite ! Les visiteurs sont d'abord accueillis par un oratoire au bord d'un lac. Image de carte postale, malgré la pluie ! L'oratoire est dédié à Saint Finbarr, qui, après avoir quitté son ermitage de Gougane Barra, fonda un monastère à l'emplacement de Cork.
Nous nous sommes promenés dans le Gougane Barra Forest Park (parking payant), un régal pour les yeux, je vous laisse admirer !
Après les Pays de la Loire et la Bretagne, il nous fallait une destination en Normandie. Comme Judikael n'avait jamais vu le Mont Saint Michel, mais que je ne veux pas m'en approcher en été, je me suis décidée pour Avranches.
Je n'avais pas anticipé un accueil météorologique peu favorable... Il s'est mis à pleuvoir à 5km de la frontière. Et quelques heures plus tard, quand nous sommes revenus en Bretagne, le temps était aussi beaucoup plus clément.
Nous avons quand même vu le Mont.
Si, si, il est là, une petite tache plus foncée, à peu près au milieu de la photo. En vrai, il était plus visible.
Avranches a aussi ses vieilles pierres. Cette tour, héritière d'un ancien donjon, remonte au XIIIe siècle.
J'ai pris sur la très jolie terrasse de la tour, mais grâce aux toits des immeubles on peut se représenter sa hauteur.
Vue de la tour.
La ville compte quatre églises, ce qui est beaucoup pour une cité de 10 000 habitants. Mais ce sont des monuments néogothiques relativement récents, donc pas très intéressants architecturalement parlant. J'ai bien aimé le dallage de la basilique Saint-Gervais cependant.
Avranches célèbre en ce moment le 80ème anniversaire de sa libération. Nous sommes donc tombés au beau milieu d'un défilé de véhicules d'époque.
Certains ont eu bien du mal à négocier le rond-point, heureusement qu'il n'y en avait pas à l'époque !
C'est le 31 juillet 44 que les Américains ont pu réaliser la percée d'Avranches, qui permit de les lancer vers la Bretagne et le Bassin Parisien. Jusque là, près de 2 mois après le débarquement, ils avaient eu du mal à évoluer dans le bocage normand, plus favorable à la défense en embuscade qu'aux grandes manœuvres. Mais le général George Patton est arrivé avec des rhinocéros, des chars équipés d'une technologie flambant neuve qui détruit les haies.
Hommage à ceux qui ont combattu et donné leur vie pour libérer un pays qui n'était pas le leur !
Avant le château, le lieu où nous avons dormi, parce que ce n'est pas tous les jours que notre chambre a près de 350 ans !
Ferme-auberge de Mésauboin.
Le château de Fougères est encore plus vénérable puisque la première construction, en bois, remonte au XIe siècle. Puis les châtelains successifs ont érigé ce qui est maintenant la plus grande forteresse d'Europe aussi bien conservée.
Une chose nous a frappée quand nous avons visité Fougères : le fait que le château soit dans un trou, contrairement aux habitudes. En fait ses bâtisseurs ont exploité la géographie : il est situé sur un éperon rocher entouré d'eau, faisant des douves naturelles. Et les collines autour le cachaient à la vue des ennemis.
Le prix d'entrée donne accès à des audioguides ou à une visite guidée, nous avons choisi cette option. Le meilleur moyen de plonger dans l'histoire du lieu.
Je ne peux pas vous résumer 5 siècles d'histoire mouvementée ici. Dans ce territoire de frontières, les dominations et les allégeances changeaient rapidement et les seigneurs de Fougères ont tantôt été bretons, français, anglais. ! Pour en savoir plus, je vous invite donc à vous rendre sur les lieux.
Photo du livre d'or. Chris a vraisemblablement mobilisé les 4 mots de français qu'il connait. Bel effort ! Cela dit, la référence au lycée nous a surpris aussi !
Après Clisson nous avons traversé Châteaubriant et Vitré, mais la visite de ces châteaux sera pour un autre voyage. Nous avons donc poursuivi notre route jusqu'à Fougères. Nous l'avons visitée un lundi soir, promeneurs privilégiés d'une ville presque déserte.
Fut un temps où Fougères était la 4ème ville la plus riche de Bretagne, après Nantes, Rennes et Vannes. Sa position entre Bretagne, Maine, Anjou et Normandie facilitait les échanges commerciaux. Au XIVe siècles, les bourgeois de Fougères ont fait ériger un beffroi, sur le modèle des beffrois flamands, pour symboliser la richesse et la puissance de leur ville.
Il ressort toujours de Fougères une atmosphère de prospérité.
Eglise Saint-Léonard
Le lendemain, grâce à notre ticket d'entrée au musée, nous avons pu monter dans le clocher pour admirer la ville vue d'en haut. Et le clocher lui-même vaut le détour d'ailleurs !
On s'est sentis très proches de Quasimodo.
Mais revenons à la balade du lundi soir et descendons vers le quartier médiéval.
On a adoré arpenter cette ville, découvrir ses maisons, ses jardins... Et ses fougères, bien sûr ! Cherchez Judikael.
Je ne vous surprendrai pas en vous disant que la Loire-Atlantique est très plate. C'est même le département le plus plat de France, avec une altitude moyenne de 34 m seulement. Le point culminant est la colline de la Bretèche (116m) près de Châteaubriant.
Cependant, on peut y trouver un peu de relief. A Château-Thébaud, la Maine a creusé des falaises de granit qui culminent à une cinquantaine de mètres.
Une base de loisir, Pont-Caffino, a pris possession de la rivière.
Et c'est le moment de détrôner la colline de la Bretèche ! Elle est battue par... un terril ! Celui d'Abbaretz (121m) au nord de Nantes, héritier d'une grande mine d'étain active depuis l'antiquité.
C'est un site vraiment original, je n'avais jamais eu l'occasion de monter sur un terril !
On peut se promener autour du terril, avec l'impression de plonger dans un autre univers !
Malheureusement une telle exploitation de la nature a laissé des traces qui mettront du temps à se résorber !
Judikael et moi avons passé 3 jours dans l'est : 3 régions en 3 jours (Pays de la Loire, Bretagne et Normandie) avec pour thème les Marches de Bretagne.
Première étape à côté de Clisson, ce qui nous a permis de visiter le site du Hellfest, ouvert aux promeneurs quand la bière n'y coule pas à flots (près de 500 000 litres vendus en 4 jours cette année !). Lancé en 2006, le Hellfest est un des plus grands festivals de France, et le plus grand festival de metal européen.
Je ne crois pas que mes oreilles s'y plairaient beaucoup, hormis pour les groupes plus mainstream qui sont invités au grand dam de certains puristes (Linkin Park, Shaka Ponk...). Mais le lieu vaut le détour !
Joli détournement de la Cène. Qui ne fait hurler personne. Les queers seraient plus gênants que la mort ?