Ker-Stears

John Burnett Stears est l'industriel qui créa la première usine à gaz de Brest en 1842, elle se situait en bas de la rue Pierre Sémard actuelle (rond-poind du gaz). Son fils, qui portait le même nom, et son épouse, Béatrice Denis de Keredern de Trobriand firent bâtir un château sur les hauteurs du Guelmeur. Son édification commença en 1882. John n'en profita pas, il mourut avant la fin des travaux. Béatrice se remaria avec Olivier de Rodellec du Portzic.

Style néogothique qui était en vogue à l'époque en Angleterre et sur la côte est des Etats-Unis.

Quand Béatrice mourut en 1941, à Kerlouan, tous ses enfants l'avaient précédée dans l'autre monde. Une de ses petites-filles Marie-Antoinette de Maleyssie était restée au château, alors occupé par les Allemands. Elle faisait des oeuvres de bienfaisance pour la population, et, contrairement aux apparences il semble qu'elle n'ait pas collaboré. Elle mourut le 9 septembre 1944 dans l'explosion de l'abri Sadi-Carnot.

Le château, qui n'avait pas été touché par les bombardements alliés, fut ensuite acquis par des des soeurs pour y loger le cours Fénelon. C'est toujours un lycée depuis. Une ambiance très poudlardesque, non ?

L'intérieur a beaucoup changé, évidemment, mais on n'a pas de mal à s'imaginer le faste d'antan.

Le Bonne-Nouvelle, le restaurant d'application pour les élèves en formation hôtellerie et restauration.

Le sol est d'origine !

Je n'aime pas la cheminée en marbre (quel enfer ça doit être pour la dépoussiérer) mais elle fait son petit effet !

Ce cerf gambadait il y a plus d'un siècle !

Contraste entre l'escalier monumental et le bureau d'accueil.

Les vitraux sont le fruit d'un travail d'élèves.

L'ancienne salle de bal. Elle servit de dortoirs pour les pensionnaires des soeurs, c'est maintenant une salle de classe ou autres événements scolaires.

L'estrade des musiciens est toujours là.

Evidemment, c'est grâce aux Journées du patrimoine que nous avons pu visiter Ker Stears, avec la mobilisation des enseignants et des élèves. Nouveauté cette année : un livret-jeux pour les enfants, à la recherche du diamant bleu. Si vous ne connaissez pas cette histoire qui a déchaîné les chroniques du début du XXe siècle et inspiré Maurine Leblanc, je vous renvoie vers WikiBrest : http://www.wiki-brest.net/index.php/Ch%C3%A2teau_de_Ker-Stears

Comments

[Maguy]

Tu as bien fait de te lever tôt, ça vaut le coup d'oeil, le vitrail est superbe.

[Maiwennenasie]

Il s'agissait de la congrégation des soeurs du Sacré-Coeur de la retraite d'Angers . Elles avaient ouvert leur "Cours Fénelon" à Brest dès 1848. Leurs locaux rue Voltaire furent détruits pendant la guerre, voilà pourquoi elles s'installèrent au château. A l'époque c'était un établissement pour les filles de familles aisées.

[AM.]

Et d'où vient l'appellation " La Retraite " donnée à ce lieu avant l'actuel Cours Fénelon ? au bas de la falaise il y avait d'énormes réservoirs de gaz , d'où le nom de rond point du gaz donné au giratoire ( et le bar du gaz à côté ! ) un vrai danger en contre-bas de l'école à cette époque .