de Plounéour-Menez à Sizun
Après la visite de l'abbaye du Relec, nous sommes allés au bourg de Plounéour-Menez.
Nous avons d'abord visité l'église. Les noms des saints y sont presque tous notés en breton !
Le dépouillement du coeur tranche avec les retables qui l'encadrent.
Elle est construite en pierre de Plounéour, bien entendu ! Le porche monumental aussi. Sur cette photo j'aime beaucoup la fantaisie des volets qui adoucit l'ensemble autrement plutôt austère.
Il y a un itinéraire pour découvrir l'histoire de la commune, et quelques panneaux explicatifs.
On apprend ainsi que Plounéour a tiré partie de la culture du lin, comme beaucoup d'autres communes du Finistère nord. On n'y cultivait pas grand chose, les terres ne sont pas bonnes dans la contrée, par contre le lin y était filé puis tissé, et expédié en Angleterre ou en Espagne. De nombreuses maisons ont été construites à cette époque, comme celle-ci, je pense.
Ces demeures-ci sont plus récentes, mais très jolies aussi.
Dans le chapitre mémoriel il faut aussi noter cette plaque à la mémoire de la famille Perper. Ihil Perper avait fui les pogroms antisémites en Roumanie pour s'installer en France à l'âge de 19 ans. Il ouvre un cabinet médical à Brasparts en 1935. Déjà à l'époque on recrutait des étrangers pour lutter contre les déserts médicaux ! Sa femme, Sonia est pharmacienne (mais n'exerce pas). En 1940 le gouvernement de Vichy interdit aux médecins étrangers de travailler. Par dérogation, M. Perper obtient l'autorisation exceptionnelle de travailler à Plounéour. Il n'a même pas le droit de posséder un vélo pour aller visiter ses patients !
Le couple et leur trois enfants, dont le petit Paul qui n'avait pas 4 mois, ont été arrêtés le 9 octobre 1942 par deux gendarmes français de Pleyber-Christ. Internés à Drancy jusqu'en mars 1943, ils sont morts gazés au camp de Sobibor.
Pour alléger l'ambiance, une balade au jardin partagé...
Un petit pipi peut-être aussi ?
En quittant Plounéour, il me semble reconnaître un ancien collègue dans un jardin. Nous faisons demi-tour, pour vérifier, et oui, c'est bien lui ! Il n'habite pourtant pas dans les Monts d'Arrée, quelle coïncidence !
Nous prenons la route de Commana, et nous arrêtons au Mougau pour revoir l'allée couverte.
Nous nous sommes arrêtés là aussi parce que j'avais entendu parler d'un beau sentier aménagé dans les environs. Effectivement, il s'agit du circuit des korrigans. Le platelage est photogénique, et c'est surtout fort utile pour marcher au dessus de la tourbière !
Nous n'avons pas fait le sentier entier parce que je ne savais pas quelle distance il faisait. Judikael était fatigué, John dormait dans la voiture, il ne fallait donc pas trop traîner. Mais en fait le circuit fait seulement 2 km, il faudra donc qu'on y retourne pour le terminer !
Dernière étape, Sizun et son magnifique enclos paroissial.
Je ne me souvenais pas que l'église était si belle, peut-être n'y étais-je jamais entrée !
Et quelques fleurs pour terminer !