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Aujourd'hui fut une journée consacrée à la langue bretonne.
Ce matin, à la halte-garderie, Judikael a bénéficié de sa première séance d'initiation au breton. Même si je lui parle en français, les sonorités du breton ne lui sont pas inconnues grâce aux chansons, aux histoires lues ou à ce qu'il peut entendre à la radio. Mais c'est la première fois qu'il participait à une activité formelle. Comme il commence tout juste sa vie en collectivité il a encore du mal à rester tranquille, mais ce qu'il a pu glaner ce matin lui a plu et il fait les gestes des comptines avec plaisir à la maison.
Cet atelier est animé par une intervenante de l'association Divskouarn, qui met du breton dans les oreilles (divskouarn en breton) des touts-petits.
Et ce soir, direction Pont L'Abbé (Finistère-Sud) pour la cérémonie de remise des Priziou, les "Césars" de la création en langue bretonne. Il se trouve que Lann Vraz, le film dans lequel a joué mon père, était nommé dans la catégorie "Création audiovisuelle" et sa réalisatrice, Soazig Daniellou, dans la catégorie "Bretonnant(e) de l'année". La cérémonie sera retransmise sur France 3 dimanche matin, je ne vous donne donc pas les résultats tout de suite.
En tout cas, on a passé une bonne soirée.
Message à Henri Guaino :
Ce soir, j'ai rencontré des gens qui parlent breton. Des gens qui écrivent en breton, qui chantent en breton, qui travaillent en breton. Qui ont été élevé en breton ou qui l'ont appris à l'école ou plus tard. Des gens qui le parlent à leurs enfants. Des gens qui vivent en deux langues (ou plus), tout simplement.
Ce soir, je n'ai pas renconté de gens qui vivent au moyen-âge. Je n'ai pas rencontré de gens repliés sur eux-mêmes, de gens qui veulent détricoter la France. Non, ce soir je n'ai pas rencontré les dangereux terroristes que vous vous plaisez à percevoir parmi les locuteurs de langues régionales.