Maisons de péage du Relecq

Le pont Albert Louppe, qui enjambe l'Elorn, a ouvert en 1930 après 4 ans de travaux. Il n'était pas gratuit, il fallait s'acquitter d'une taxe dans une des deux maisons de péage (construites en 1933, est-ce qu'elles avaient été oubliée dans le projet initial ?).

Le journal Côté Brest nous donne les tarifs exacts :

50 centimes pour une personne à pied, en voiture, à cheval ou en voiture ; même tarif pour un âne, un porc, une brebis, une chèvre, un veau ou un cochon de lait ; 25 centimes pour un chien « de toute espèce » ; 1 franc pour une vache, un cheval, un bœuf ; 2 francs pour une voiture à deux roues de transport des voyageurs et 2,50 pour le transport de marchandises ; 1 franc pour une bicyclette et 2 pour une motocyclette…

Si les voyageurs devaient payer, c'est que l'Etat avait considéré que la construction du pont n'était pas d'intérêt général : il fallait donc rembourser l'emprunt fait par le Conseil Général.

Mais le péage ne bloqua pas la circulation : dès 1931 les recettes s'élevèrent à 726 322 francs. Et plus d'1,5 million en 1939 !

Une des arches du pont a été dynamitée en 1944 par les Allemands. Comme c'est eux qui ont financé sa reconstruction, le pont est devenu gratuit à sa réouverture en 1949.

Les maisons sont restées et sont devenues des espaces dédiés à la création et à la convivialité.

Celle-ci s'appelle Quimper, comme elle arbore le blason de la capitale cornouaille. L'autre, c'est Brest.