Repousser le singe et tirer la queue de l'oiseau
Ce titre sybillin reprend en fait le nom de mouvements que nous apprenons au taï chi. Beaucoup sont inspirés de mouvements d'animaux ("le coq dort sur une patte" ou "la grue blanche déploie ses ailes"), mais pas tous. On parle aussi de tissage ("la jeune fille lance la navette") ou d'armée ("le cavalier de fer"). Ca aide à visualiser, même si parfois je reste un peu perplexe. Par exemple, pour "jouer de la guitare", on a les deux bras à l'horizontale devant soi. Peut-être une mauvaise traduction du chinois ?
En tout cas, même si je ne suis qu'une débutante sans prétention, j'apprécie beaucoup ma séance hebdomadaire. Le taï chi a une image de relaxation, mais c'est relativement physique quand on veut bien faire. Ce qui est appréciable par contre c'est que chacun fait ce qu'il peut. La seule chose que le prof nous demande c'est de ne pas tricher avec nous-même. On peut se reposer et arrêter de plier les genoux, mais dès que ça va mieux, hop, on recommence. Le taï chi vient du kung fu, et clairement, certains mouvements demandent une jolie souplesse naturelle ou des années d'entraînement !
Regardez cette vidéo par exemple
The Kung Fu Tai Chi Day Simplified 24 Routine.
Le mouvement du serpent, à 5'05 paraît très simple et fluide quand c'est un maître qui le fait. Moi, je ne m'y risque même pas pour le moment... Mais un jour j'aurai mémorisé tout l'enchaînement et saurai le faire suffisamment gracieusement pour aller dans les parcs comme les mamies chinoises !