Pluméliau-Bieuzy
Après notre belle journée à Josselin nous avons retraversé la frontière linguistique et passé la nuit à Noyal-Pontivy, en zone historiquement bretonnante. Avec une pensée pour toutes les Nolwenn que je connais, puisque ce prénom vient de là-bas.
Au matin, direction Saint-Nicolas des eaux (commune de Pluméliau) pour une balade. Sur la route, nous sommes intrigués par le clocher imposant d'une chapelle, et décidons de nous y arrêter. Nous avons alors découvert un site exceptionnel : la chapelle Saint Nicodème et ses quatre fontaines. Trois pour Nicodème, une pour Cornély.
L'emplacement étonnant, au fond d'un vallon, aurait été choisi par deux boeufs laissés libres qui se seraient reposés là.
Le presbytère, construit dans le prolongement de la chapelle. Une porte intérieure mène directement à la sacristie.
Ensuite nous sommes allés jusqu'au petit port de Saint-Nicolas, point de départ de notre balade autour du méandre de Castennec. Nous avons suivi ce circuit (5km) et nous vous le recommandons : Circuit du méandre
A cet endroit remarquable par son éperon rocheux, le Blavet fait un méandre que la Seine n'aurait pas renié.
Ecluse de la Couarde
Après avoir longé la rivière, nous sommes montés jusqu'au belvédère de Castennec, 140m plus haut.
En chemin, nous avons rencontré un défilé de vieilles voitures. Ce n'est pas un spectacle qui m'intéresse particulièrement, mais j'ai adoré contempler les sourires sur les visages des conducteurs et passagers, qui s'affichaient rien qu'en nous voyant leur faire signe. Du bonheur tout simple et rafraîchissant (mais un peu odorant, pouah les gaz d'échappement)
Ensuite, retour dans les bois pour aller jusqu'au clou de la balade : la chapelle Saint-Gildas.
Semi troglodytique, elle a été construite à l'emplacement de l'ermitage de Saint-Gildas et son disciple, Saint-Bieuzy.
Saint-Bieuzy avait le pouvoir de guérir la rage. Un jour, un seigneur local, le sieur de Kervern vient le trouver pour qu'il guérisse ses chiens. Bieuzy étant occupé à célébrer la messe, il demanda à l'homme d'attendre. Celui-ci était apparemment très impatient et impulsif et goûta peu cette contrainte. Il décida donc de lu fendre le crâne. Le coutelas y resta planté. Cela n'empêcha pas Bieuzy d'aller voir Gildas dans son abbaye de Rhuys, à 80km de là. Il y mourut, muni des prières de son maître. Et qu'advint-il du sieur de Kervern ? A son retour chez lui, tous ses chiens étaient enragés, se fit mordre, et ne rejoint dans doute jamais Bieuzy au paradis.
Nous sommes redescendus à Saint-Nicolas par les bois et nous avons terminé cette première étape de la journée par un pique-nique bucolique au bord de la rivière.