Le quartier du Merle blanc
Je me suis baladée dans le petit quartier du Merle blanc cet après-midi. Il se situe entre la voie ferrée et le port de commerce. Sur le papier, ça ne fait vraiment pas rêver, je vous le concède, mais c'est un endroit qui mérite d'être vu. Autrefois c'était un village à flanc de falaise qui surplombait la rade, et puis la création du polder du port de commerce et l'arrivée du train à Brest, qui ont toutes les deux eu lieu dans les années 1860, ont enclavé le quartier. Il a été peu touché par les bombardements de la deuxième guerre mondiale, ça en fait donc un témoin du vieux Brest.
Pour y arriver on peut emprunter la passerelle qui enjambe les rails.
Je n'ai pas été du côté de ce sentier, ce sera l'occasion d'un billet ultérieur !
Au Merle blanc on vit volontiers derrière de hauts murs.
Les escaliers sont bienvenus dans la rampe du Merle blanc.
Les maisons s'accrochent à la falaise
Il vaut mieux faire du covoiturage si on prévoit d'être nombreux, le stationnement est rare !
Le château de Ker-Stears de l'autre côté de la percée de la rue Pierre Sémard.
Bref, au Merle blanc on est à Brest, le panneau le prouve, mais pas vraiment à Brest quand même !
Jules Romains, auteur de Knock a vécu à Brest, boulevard Gambetta (la rue qui passe devant l'immeuble de gauche). Il a écrit un poème célébrant le Merle blanc :
On découvre ensuite un chemin
Qui n’a pas d’arbres, et qui tourne ;
Un chemin tout simple, tout nu,
Mais mystérieux comme un signe.
Une ruelle descend
De la colline à la mer ;
Elle sort d’entre les murs
Comme un filet d’eau de source »
(…)
(in Le voyage des amants, 1920)