L'orphelinat de Rosalie Léon
Un étudiant russe m'a demandé un jour pourquoi il y a un arrêt de bus nommé "Prince Russe" au Relecq Kerhuon. C'est qu'un authentique prince russe Pierre de Sayn-Wittgenstein y avait un manoir. Et s'il avait acheté cette demeure au bord de l'Elorn, ce n'est pas par hasard. C'est parce que sa maîtresse avait travaillé à Guipavas (à l'époque la commune du Relecq-Kerhuon n'existait pas). Rosalie Léon, née à Quimper en 1832 travailla dans une auberge du bourg avant de partir à Paris, pour suivre un artiste de cirque, dit-on. Là-bas elle rencontra le prince, qui ne put l'épouser puisque la coutume interdisait qu'il se mariât avec une roturière. Ils vécurent ensemble environ 25 ans, jusqu'à la mort de Rosalie en 1886.
Généreuse, celle-ci avait voulu construire un orphelinat sur la corniche du Relecq. Le projet ne vit pas le jour, mais les ruines sont toujours là.
La grève juste en contrebas.
Et les ponts, que Rosalie et son prince n'ont pas connus.