Sur le dos

Judikael n'a posé ses fesses dans une poussette pour la première fois qu'à l'âge de 5 mois. Avant ça, il était toujours porté dans ce qui s'appelle en France un meï-taï, ou porte-bébé chinois. En gros, un carré de tissu et 4 lanières qui font comme un sac-à-dos. D'ailleurs, on a pris l'habitude de l'appeller "le sac". 

C'est  vrai que beaucoup de (grands-) parents chinois portent les bébés sur leur dos, mais le système est un peu différent, à Chengdu en tout cas.

Le porte-bébé s'est très pratique pour les terrains difficilement accessibles en poussettes, comme les montagnes de Santisuk, ou les trottoirs de Bangkok. Mais les bébés finissent par peser lourd. Alors j'ai vécu l'arrivée de la poussette comme un grand soulagement. 

Mais je retrouve maintenant le sac avec plaisir. Judikael est passé de la position ventrale à la position sur le dos. Je ne vais pas vous mentir, ses presque 13 kg tirent sur les épaules. Mais le soir, quand il fait beau, j'apprécie de faire une balade avec lui, après le travail. Nous sommes à la même hauteur et voyons les mêmes choses, c'est super pour commenter ce qui se passe autour de nous. Pour faire les courses c'est bien pratique aussi, on sait que des petites mains ne dérangeront pas tous les rayons ! Et puis ça me fait faire un peu de sport. 

Et ce qui me plaît avec le porte-bébé, c'est que ça suscite des discussions. Les gens qui connaissent partagent leur expérience, les autres posent des questions, se disent que ça aurait été bien pratique quand leurs enfants étaient petits... Et tout le monde envie Judikael qui est si bien, perché là-haut. Le sac n'est pas seyant du tout, mais il attire !